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Ecritures en patchwork

 
 

 

 



Michel Giroud

Les débordements de Marcel Alocco*

Des années soixante à aujourd'hui, une constante: le refus de se laisser clore dans de catégories picturales ou littéraires. La rencontre de George Brecht, en 1965, alors qu'il fondait à Villefranche avec Robert Filliou le magazin-édition La cédille qui sourit, eut une importance décisive. Alocco partage cette déclaration de Brecht: "je ne pense jamais à ce que je fais comme étant de l'art ou pas. C'est une activité, c'est tout". En 1971, dans la revue Chorus Alocco confirme cette position: "Le mouvement Fluxus a été déterminant, en situant mes activités au niveau de l'expression, au-delà des notions classiques de littérature ou arts plastiques, ce qui m'a permis de prendre conscience d'une démarche alimentée davantage par la réflexion sur les faits et les écrits étrangers à l'art plastique que sur les œuvres plastiques". En juin 1962 il co-fonde Identités, journal littéraire qui consacra des pages en 1964 au happening, à Brecht et Cage (aucun journal ou revue à cette époque ne documente sur leurs innovations), à l'Ecole de Nice. Début 1967 il s'occupe de la rédaction de la nouvelle revue Open (1967-1968) où les Fluxus (Ben, Chiari, Williams, brecht, Filliou, Joe Jones) et parallèles (Dietman, Gette, Blaine, Chopin, Daniela Palazzoli, H.L. David...) se retrouvent. Dans ses articles il insiste sur cette nécessité de l'ouverture. Il faut être " ouvert à " tous ces bouts de réalité tous différents" en quoi consiste le véritable Réalisme et la vraie Voyance " dit-il en 1965. Dans un article de 1967 à propos de Dada il éclaire sa position: "Le bouleversement dada semblait avoir mis l'accent une fois pour toutes sur la signification, action sur le présent, aux dépens de la nécessité formelle, permanente mais inerte". Créer "une langue vivante, c'est-à-dire dynamique, agissant sur le mental". En 1968 il salue la revue Approches de Blaine et Bory "une poésie Expérimentale qui se détache de la langue pour travailler sur un matériau linguistique, les sons, les lettres, le graphisme, l'image... abolissant les limites entre poésie, arts plastiques, musique". A la même époque sa rencontre avec Arden Quin (fondateur du mouvement Madi en Amérique Latine dans les années quarante et de la revue Ailleurs dans les années soixante) n'est pas un hasard. Alocco est à l'intersection, dans le croisement du présent. En 1971 il monte à Nice "Une semaine au présent, le temps d'ouvrir une fenêtre sur la création contemporaine" (cinq exposition personnelles: Ben, Farhi, Dolla, Malaval,Alocco; trois spectacles/concerts; Fluxus-Events, concert de la Horde Catalytique et un concert burlesque; et trois dialogues). Là encore débordements, interventions, mixages. De même ses réflexions sur la position sociale de l'artiste, sur l'enseignement de l'art et le rôle de l'art ne sont pas à négliger dans son activité globale: l'art a une action (est une action) de transformation mentale; "l'activité artistique est en soi un enseignement, donc lié de fait à une pédagogie et par conséquent inséparable d'un rapport aux autres". Son travail récent de peintre avec les fragments de patchwork réunit l'ensemble de ses pratiques, renouvelant et transformant le collage/assemblage dada: il utilise ses propres toiles comme matériau brut (toiles où l'histoire de la peinture et des signes de notre vie présente sont reportés selon diverses techniques) qu'il va déchirer et coudre pour constituer un nouvel ensemble plus complexe. Hausmann ou Schwitters construisaient avec leurs toiles et avec des matériausx empreintés (papier, photos, journaux, matériaux divers) des ensembles divergents aléatoires qui constituaient une série non articulée de collages différents et distincts où la multiplicité se manifestait dans un système de tensions et de détentes décentrées. Alocco assemble plusieurs "tableaux" en fragments dans une grande toile/collage de fragments de toiles déchirés et cousus. Dans Inscription d'un itinéraire il parle de "gammes de significations élémentaires" pour "aboutir à un ensemble de signifiants fondamentaux abstraits, à la fois précis et ambivalents capables de rendre compte de tout événement mental (ou affectif) à transmettre ou à proposer". Les titres de plusieurs pièces anciennes sont significatifs: "traces", "empreintes", "écritures", "brouillage détérioration d'un signifiant" ou le titre d'une exposition "La peinture déborde". Pour Alocco comme pour dada (qui refusa tout enfermement dans l'image comme dans le formalisme) c'est le processus qui est fondement, le débordement, l'excès de sens, l'opération mentale en procès (pas étonnant que l'écriture soit à l'origine de sa pratique): "transformer la peinture c'est transformer le domaine, c'est la (le) faire déborder" a dit Monticelli dans la première monographie qui vient de paraître. Le patchwork n'a pas de centre mais une multiplicité de centres mobiles, tout se déplaçant sans cesse dans l'espace et dans le temps: mixage ininterrompu et fragmentaire de signaux, tampons, emblèmes, idéogrammes, écritures, graphies, traces, taches, chiffres, empreintes, lettres, bouts de bandes dessinées, dessins d'enfants, citations pré-historiques (Lascaux), citations modernes (Matisse, Picasso...) Signes de notre vie quotidienne. Cette multiplicité brise le jeu des tendances, des styles, des reconnaissances, des sécurités, des valorisations, y compris le critère d'avant-garde qui est devenu dans de nombreux cas un académisme avec son obsession du nouveau, du jamais fait, alors que seul importe vraiment l'activité de transformation, d'élargissement, d'extension de la complexité et non plus cette notion rétrograde du neuf à tout prix prôné par les futuristes contre le passé comme si nous vivions entre l'ancien et le nouveau. Mais dada avait, semble-t-il, déjà liquidé cette position réactionnaire de l'avant et de l'arrière, en insistant sur la complexité et la multivalence du PRéSENT. Il n'y a pas d'identité mais des IDENTITéS, nous sommes PATCHWORK, ensemble non-fini, gestation de signes qui s'entrecroisent dans l'INCONNU. CARAMBA, CARAMBOLE.

Michel Giroud
Février 1980

 

*Une première version de ce texte a été publiée dans le catalogue "Nice à Berlin", Berliner Kunstler programm (DAAD) 1980. Cette deuxième version a été publiée dans l'invitation de l'exposition "Fragments du Patchwork, travaux récents" au "30" rue Rambuteau, Paris, en mars 1980. Repris dans Alocco, Itinéraire : 1952-2002 CIAC Carros, Ed de L'Ormaie.

 

Michel Giroud

Marcel Alocco overflowings

From the sixties till today, a constant: his refusal to let himself be locked into pictorial or literary categories. In 1965 his meeting G.Brecht, who was then setting up the shop/publishing house "La cédille qui sourit" in Villefranche Was crucial. Alocco shares G.Brecht's statement: "I never think of what I do as being art or not. It's an activity. That's all." In 1971 in the magazine Chorus, Alocco re-confirms this statement: "The Fluxus movement was decisive in so far as it placed my activities as regarding expression, beyond the classical notions of literature or visual arts, which allowed me to perceive a process sustained more by a reflexion on facts and writting alien to visual arts than on visual artworks". In June 1962 he is on the initiators of "Identités" a literary journal which, in 1964, writes about Happening, Brecht and Cage ( no magazine of the period gives information about their innovations) the Ecole de Nice. In early 1967 he edits the new magazine "Open"(1967/1968) where the Fluxuses (Ben, Chiari, Williams, Brecht, Filliou, Joe Jones) and their parallels (Dietman, Gette, Blaine, Chopin, Daniela Palazzoli, H.L.David...) can meet. In his articles he stresses the necessity of "opening up". One must be "open to all these distinct pieces of reality which make up true Realism and real Vision", he says in 1965. In a 1967 article about Dada he clarifies his position: "The disruption created by Dada seemed to have emphasised once and for all significance, an action on the present, at the expense of permanent but lifeless formal necessity". To create "a living language, that is to to say, a dynamic one, acting on the mind". In 1968 he greets Blaines and Bory's magazine "Approches": "An experimental poetry which frees itself from language to work upon a linguistic material, sounds, letters, graphism, picture...abolishing the boundaries between poetry, visual arts, music." At the same period his meeting Arden Quin (founder of Madi in Latin America in the forties and ofthe magazine "Ailleurs" in the sixties) is no matter of chance. Alocco is at the intersection, at the crossroads of the present. IN 1971 he organizes "A Week in the present, long enough to open a window on contemporary creation." (Five one-person shows: Ben, Farhi, Dolla, Malaval Alocco; three concert/Shows: Fluxus Events, a concert by La Horde Catalytique and a burlesque concert; and three open discussions.) there again overflowings interventions, interminglings. Likewise his thougts concerning the artist's social status, art education, and art's role aren't to be disregarded in his global activity: art has an action (is an action) of mental transformation; "The artistic practice is in itself a teaching, therefore completely linked to a pedagogy and so inseperable from a relationship to others." His recent work as a painter with his fragments of patchwork combines all his practices in renewing and transforming dda collage/assemblage: he uses his own canvases as raw material (canvases where painting history and signs of our daily life have been transferred through various techniques) which he is going to tear into pieces and then sew up again in order to form a new and more complex whole. With their canvases and borrowed material (paper, photos, newspapers, and various other materials) Haismann and Switters used to make up fortuitous diverging wholes which would form an inarticulate series of different separate collages where multiplicity would stand out in a system of decentred tensions and releases. Alocco assembles a number of fragments of torn and sewn up canvases. In "Inscription d'un Itinéraire" he speaks of "scales of elementary meaning" to "end up in set of basic abstract signifiers, both precise and ambivalent and able to account for any mental (or emotional) event to be transmitted or suggested "The titles of a number older artworks are meaningful: "Traces", "Prints", Writtings", Jamming/deterioration of signifier" or the title of an exhibition "the paint is overflowing". For Alocco as well as Dada (which refused any confinement within the picture or formalism) the process is the basis the owerflowing, the excess of meaning, the consequent mental processes. (No wonder his practice origined in writing): "to transform painting is to transform its domaine, it is to make it ower flow," Monticelli wrote in Alocco's first monograph, which has just recently been published.
Patchwork has no center, but a variety of mobile centres, all moving continually in space and time: a continuous fragmentary mixing of signals, stamps, emblems, ideograms, writings, written forms, traces, marks, numbers, print letters, bits of comics, children's drawwings, pre-historical quotations (Lascaux) modern quotations (Matisse, Picasso) signs of our daily life. This multiplicity does away with the game of trends, styles, recognitions, securities, valorizations, including the creterion of avant-garde which in many cases has become an academism obsessed by "the new, never done before" whereas what really and solely matters is the acts if transforming, widening, extending complexity and no longer the retrograde notion of novelty against the past at any cost as advocated by the Futurists, as through we lived between the ancient and the novel. But it appears that Dada had already cut the reactionary belief in avant-guard by stressing the multivalence and the complexity of the PRESENT. There is not one identity but IDENTITIES, we are PATCHWORK, an unfinished entity, signs growing and interwining in the UNKNOWN. CARAMBA, CARAMBOLE.

Michel Giroud
February 1980
Catalogue " Nice à Berlin " Berliner Künstler Programm (DAAD) 1980
Invitation Alocco, " Fragment du patchwork, travaux récents " au " 30 " rue Rambuteau, Paris mars 1980



Michel Giroud

Die Grenzüberschreitungen des Marcel Alocco

Seit den sechziger Jahren bis heute ist eines gleich geblieben : die Weigerung sich in Kategorien wie Malerei, Literatur, Kritik, einsperren zu lassen. Seine Begegnung mit George Brecht, als er zusammen mit Robert Filliou 1965 in Villefranche den Laden/Verlag " La Cédille qui Sourit ", gründete. Alocco hat sich diese Aussage von Brecht zu eigen gemacht : " Ich mache mir niemals Gedanken darüber, ob das, was ich mache, Kunst ist oder nicht. Es ist eine Tätigkeit. Das ist alles.

" Diese Position, die heute in der Patchwork-Arbeit ihren Ausdruck findet, wird durch eine 1971 in der Zeitschrift " Chorus " veröffentlichte Erklärung Aloccos bestätigt : " Die Fluxus-Bewegung war für mich bestimmend, indem sie mein Schaffen auf der Ausdrucksebene auf Positionen jenseits der klassischen Begriffe der Literatur oder der bildenden Künste brachte, was mir ermöglichte, mir einer Methode bewusst zu werden, die mehr von der Reflektion über Tatsachen und Texte außerhalb der bildenden Künste als durch die Reflektion über die Werke der bildenden Kunst gespeist wurde. 1962 ist er Mitbegründer von " Identités ", einer Literaturzeitung, die 1965 Beiträge über Happenings, über George Brecht und John Cage (deren Neuerungen zu jener Zeit von keiner anderen Zeitung oder Zeitschrift dokumentiert werden) und über die " Ecole de Nice " bringt. Anfang 1967 ist er mit der Redaktion der neuen Zeitschrift " Open " (1967-1968) befasst, an der die Fluxus-Leute und in gleicher Richtung Arbeitende (Dietmann, Henri Chopin, Blaine, Gette, Filliou…) mitwirken. In seinen Artikeln besteht er auf dieser Notwendigkeit der Öffnung. Man muss " gegenüber allen diesen völlig verschiedenen Enden der Realität offen sein, und hierin besteht der wahre Realismus und die wirkliche Sehergabe " (1965). In " Open " legt er 1968 dar, in welcher Richtung er sich bewegt : " Die Umwälzung durch Dada schien den Akzent ein für alle Male auf die Bedeutung gerückt zu haben, auf die Einwirkung auf die Gegenwart, auf Kosten der formalen Notwendigkeit, die permanent, aber keiner Veränderung zugänglich ist ". " Eine lebendige Sprache schaffen, d.h. eine dynamische, geistig wirksame Sprache ". 1968 begrüßt er die von Blaine und Bory herausgegebene Zeitschrift " Approches " : " eine experimentale Dichtung, die sich von der Sprache löst, um mit dem linguistischen Material zu arbeiten, den Lauten, den Buchstaben, den individuellen Eigenarten der Schrift, dem Bild usw. und die die Grenzen zwischen Poesie, bildenden Künsten, Musik aufhebt… " Auch seine Begegnung mit Arden Quin, dem Begründer der Madi-Bewegung in Latein-Amerika, geschieht nicht zufällig ( er hatte vor 1968 die Zeitschrift " Ailleurs " gegründet). Alocco befindet sich am Schnittpunkt der Linien, im Jetzt und Hier, in dem Kreuzungspunkt, der das Leben selbst ist. 1971 organisiert er in Nizza, eine Woche in der Gegenwart, Zeit " ein Fenster zum zeitgenössischen Schaffen zu öffnen " (fünf Einzelausstellungen : Ben, Farhi, Dolla, Malaval, Alocco ; drei Theater-Konzerte : Fluxus-Events, Konzert der Horde Catalytique und ein burleskes Konzert, und schließlich drei Dialoge). Auch hier Grenzüberschreitungen, Eingriffe, Vermischungen. Ebenso sind seine Gedanken zur sozialen Stellung des Künstlers, zum Kunstunterricht und zur Rolle der Kunst nicht beiseite zu schieben : Die Kunst verändert den Geist, " Künstlerische Betätigung ist schon als solche Erziehung und somit tatsächlich mit einer Art Pädagogik verknüpft und folglich von einer Beziehung zu den anderen nicht zu trennen ". Seine neuesten Arbeiten als Maler vereinigen mit ihren Patchwork-Fragmenten alle diese Arbeitsweisen und erneuern und wandeln die Dada-Kollage/Assemblage ab : er verwendet seine eigenen Leinwände, auf die die Geschichte der Malerei und die vielfältigen Spuren unseres heutigen und früheren Lebens in verschiedenen Techniken übertragen sind, die er zerreißt und wieder zusammennäht, um ein neues, komplexeres Ganzes zu schaffen. Hausmann oder Schwitters mit ihren Leinwänden und bedruckten Materialen (Papier, Fotos, Zeitungen, verschiedenen Werkstoffen) konstruierten andere Gebilde (nicht miteinander verbundene Serie von Gemälden/Kollagen), deren Komplexität sich in einem System dezentrierter Spannung und Entspannung manifestierte. Alocco fasst mehrere " fragmentarische Gemälde " zu einer großen Leinwand zusammen. In " Inscription d'un itinéraire " spricht er von " Bereichen elementer Bedeutungen ", über die man " zu einem Ganzen von zugleich präzisen und ambivalenten, abstrakten Grundsignifikanzen gelangt, die fähig sind, jedem zu vermittelnden oder darzustellenden geistigen (oder gefühlsmäßigen) Ereignis gerecht zu werden. " Bezeichnend sind die Titel mehrerer älterer Arbeiten : " Spuren " , " Abdrücke ", " Schrift ", " Störung/Zerstörung eines Sinnbildes " oder einer Ausstellung " La peinture déborde " (Das Gemälde strömt über). Grundlage für Alocco wie für Dada (der sich gegen jede Eingrenzung im Bild wie im Formalismus wandte) ist der Prozess, das Überströmen, der Sinnesexzess, die geistige Handlung in ihrem Ablauf (es verwundert nicht, dass die Schrift am Anfang seine Schöpfung stand) : Monticelli sagt von seiner Arbeit in der ersten Monographie (Edition Charles Le Bouil, Paris, 1979): " Die Malerei wandeln heißt den Bereich zu transformieren, heißt Grenzen zu überschreiten ". Patchwork hat kein Zentrum, sondern eine Vielzahl von beweglichen Zentren ; alles verschiebt sich unablässig in Raum und Zeit : ständiges und fragmentarisches Vermischen von Zeichen, Stempeln, Emblemen, Ideogrammen, Schriften, Graphiken, Spuren, Flecken, Ziffern, Abdrücken, Buchstaben, Stücken gemusterter Bänder, Kinderzeichnungen, prähistorischen Zitaten (Lascaux), zeitgenössischen Zitaten (Matisse, Picasso…). Zeichen unseres Alltags. Diese Vielfalt zerbricht das Spiel der Richtungen, der Stile, der anerkannten, gesicherten Werte einschließlich des Kriteriums des Avantgardistischen, das in zahllosen Fällen ein Akademisieren ist mit seiner Besessenheit für das Neue, niemals Dagewesene, während doch allein die Tätigkeit des Veränderns, der Komplexität wirklich zählt und nicht etwa der Begriff des erst im nachhinein sichtbar werdenden Neuen, das von den Zukunftsanbetern um jeden Preis gegenüber der Vergangenheit gerühmt wird, als lebten wir zwischen Alt und Neu. Aber Dada hatte, so scheint es, diese reaktionäre Haltung von Vorher und Nachher bereits liquidiert, indem er auf der Komplexität des JETZT bestand. Es gibt keine Identität sondern nur IDENTITÄTEN ; wir sind PATCHWORK, nicht fertiggestelltes Ganzes, beständiges Gebären von Zeichen, die sich im Unbekannten kreuzen.

Michel Giroud
Februar 1980
Catalogue Nice à Berlin Berliner Künstlerprogramm (DAAD)