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Quand j'allais à l'Ecole…

" L'Ecole de Nice " vue par Marcel Alocco

Il n'est possible de comprendre le phénomène " École de Nice ", dont on parle en bien ou en mal depuis un demi-siècle, qu'en le situant dans l'histoire des avant-gardes. Au début des années soixante, si une publication donnait une colonne pour le travail d'Arman ou d'Yves Klein, c'était entre trois pages concernant Bissière ou Mathieu, et seulement dans les magazines spécialisés s'intéressant à l'art contemporain, dans lesquels quelques alors jeunes critiques (comme Pierre Restany, Jean-Jacques Lévêque ou Otto Hahn…) soutenaient les avant-gardes que négligeait la critique en place. Si la presse daigne chroniquer à propos des " anthropométries " de Klein, lorsque Ben intervient dans la rue, quand plus tard Serge III fait de l'auto-stop avec un piano, c'est " pour amuser le lecteur ". Pour l'information réelle, nous sommes au temps du bricolage, des revues polycopiées, ou diffusées de la main à la main. Dans un entretien, en 1978, Arman disait : " Ben a fait un travail d'information incroyable, grâce à son côté de documentaliste allemand. Il recevait toutes les revues, les photographies et nous les montrait. Il était très difficile d'être informé. Je me souviens, Martial Raysse et moi courrions chercher "Art d'aujourd'hui" et les revues américaines (…) Voir ce qui se faisait dans le monde était très important et je crois que Ben a fait ce travail. Dans le fond, si ce bureau d'information n'avait pas fonctionné, je me demande si une telle prolifération de jeunes artistes aurait pu exister. "

Dans la presse niçoise du milieu du vingtième siècle, pour l'art contemporain, il n'existait pas de vrais critiques : au mieux deux ou trois journalistes ou chroniqueurs un peu plus réceptifs, un peu mieux informés. Dans le milieu des années soixante, " le critique reconnu " (si j'ai bonne mémoire professeur d'histoire de l'art à l'Ecole des Arts Déco) se demandait encore gravement, dans Nice-Matin, s'il était sérieux de peindre abstrait.
Aussi, puisque les chemins des avant-gardes étaient plus encombrés de ronces que couverts de pétales de roses, rares étaient les candidats à l'" École de Nice ". Ce que semble ignorer le dernier livre " École de Nice ". (Un petit effort, inventez un titre original !). Les trois auteurs avouent produire un livre "ni d'historien d'art, ni de critique, ni de sociologue, ni de psychanalyste, ni d'épistémologue, ni de collectionneur" donc écrit par personne. Pas par un "Personne" rusé comme Ulysse, ni surtout un Pessoa ! Hélas… Voici un ouvrage paradoxalement naïf à propos d'artistes qui l'étaient moins et analysaient et disaient leurs démarches. Voici un livre continuant la malédiction qui semble peser sur ce fragment de histoire de l'art contemporain restant à analyser puisque la rumeur ("pipole" ?) paraît ici encore prendre le pas sur l'enquête et la réflexion.

En publiant en 1995 un petit ouvrage de 78 pages intitulé " L'École de Nice ", j'avais tenté de donner des arts plastiques à Nice une vision plus claire de ce moment (1955-1975 : après c'est une autre histoire). Pour les articles dans lesquels ma subjectivité pouvait être trop engagée, j'avais demandé la collaboration de six spécialistes de l'art contemporain. Chacun intervenait dans son domaine de compétence et signait sa participation. Ainsi, par exemple, Christian Skimao participait à la présentation de l'ensemble, ou de mon travail, Raphaël Monticelli écrivait à propos de Y. Klein et des cinq artistes du Groupe 70. De nombreuses citations de critiques accompagnaient chacun des articles, toutes référencées pour faciliter l'accès du lecteur aux ouvrages. Aller aux sources, recouper les témoignages, chercher le sens de chaque événement en son temps et dans son contexte : nous avions modestement adopté les conditions de méthode et d'éthique nécessaires à un travail universitaire ordinaire. Travail aux dimensions bien insuffisantes pour couvrir au moins 20 ans de création et, avec les alentours, plus d'une quarantaine d'artistes… Travail schématique donc, qui n'avait pour ambition que d'introduire à la connaissance de l'École de Nice. Le terme "École de Nice "signale avant tout un phénomène de véritable "Renaissance" à partir de la fin des années cinquante jusqu'au milieu des années soixante-dix dans la création des arts plastiques originaires de la Côte d'Azur. C'est donc une notion historique, située dans le temps, qui désigne un événement original dans le contexte national centralisateur d'une époque où tout artiste français non académique fuit sa province pour trouver refuge à Paris, quand ce n'est pas en Allemagne ou au Etats-Unis.
Ce qui rassemble les artistes est, pour une part, circonstanciel : avoir vécu leur temps essentiel de formation dans la région niçoise, en général hors des écoles d'art (ils ont majoritairement entretenu avec elles de bien mauvaises relations, le plus souvent fort courtes) et avoir mis en place, sur la Côte d'Azur, au moins les débuts de leur long travail d'artiste. Tous se connaissent par petits groupes, avec des circulations d'un groupe à l'autre, ils appartiennent donc à un même réseau d'échange. Consciemment, les rassemble la volonté de se situer dans une démarche post-duchampienne qui définit alors les avant-gardes et qui leur vaut d'être marginalisés par les artistes plus académiques (majorité des enseignants et diplômés des écoles) et la quasi-totalité du milieu culturel local. Tous auront été, au moins une fois avec l'accord de leurs pairs, dans une des premières expositions Ecole de Nice : accord qui ne fut pas toujours sollicité pour certaines expositions récupératrices décidées arbitrairement par des marchands ou des institutionnels.

École ou pas, reste une trentaine d'artistes significatifs : Marcel Alocco, Arman, Ben (Vautier), Louis Chacallis, Max Charvolen, Albert Chubac, Noël Dolla, Claude Farhi, Claude Gilli, Vivien Isnard, Klein, Serge Maccaferri, Robert Malaval, Jean Mas, Martin Miguel, Pierre Pinoncelli, Martial Raysse, Serge III, Sacha Sosno, Bernard Venet. Peut-être, dans un statut particulier, le Marseillais César très présent à Nice à partir des années soixante, et l'architecte Guy Rottier. Et aussi, bien qu'ils se soient pour diverses raisons délibérément tenu à l'écart : Bernard Pagès, Ernest Pignon-Ernest, Patrick Saytour, André Valensi, Claude Viallat. D'autres, comme Carmelo Arden-Quin, George Brecht, D. Dezeuze, E. Dietman, R. Filliou, R. Flexner, J.P. Giovanelli, H. Maccheroni, A. Verdet … ont joué un rôle dans l'histoire de la création plastique à Nice, tout comme ont contribué à la circulation des idées certains artistes Fluxus (Joe Jones ou Dick Higgins) la plupart des Nouveaux Réalistes, Takis, Pavlos…
Il reste bien des zones à explorer : les relations confuses (entre 1962 et 1970) de Ben et des niçois avec Fluxus, nébuleuse géographiquement dispersée et aux tendances extrêmes (Voir les tracts politiques de Flynt), le regroupement IN(ter)VENTION à composition variable si ce n'est indéterminée, les relations conflictuelles avec le critique François Pluchart du journal parisien "Combat " (Articles, et lettre ouverte en 1966)… Reste, quand les archives ne sont pas encore trop dispersées ou ensevelies, de vastes domaines à explorer pour les chercheurs de bonne volonté. Quant à l'analyse des travaux, ne pas oublier que ce ne sont pas les critères de la critique antérieure qui font l'œuvre mais la production des œuvres qui invente les valeurs pertinentes et permet la mise en place des outils conceptuels propres à leurs analyses…

Marcel ALOCCO


Petite bibliographie :
A propos de Nice, Mnam Centre National d'Art et de Culture Georges Pompidou, Paris, 1977
L'Ecole de Nice et ses mouvements, exposition itinérante Etats Unis, Direction des Musées de Nice, 1989
The School of Nice and it's Movements, Taipei Fine Arts Museum, 1990
Le Roman de l'Ecole de Nice, Edouard Valdman, éd. la Différence, 1991
L'Ecole de Nice, mouvements et individualités, Megaro Museum of Art, Tokyo 1995 L'Ecole de Nice, Marcel Alocco, éd Demaistre, 1995
20/21.siècles, cahiers du Centre Pierre Francastel, N°2 " Fluxus en France " automne 2005
L'Ecole de Nice, Alain Biancheri, Rébecca François, André Giordan, Les éditions Ovadia, 2007.

 

Le texte précédent avait été écrit à la demande de France Delville (de La Salle) pour être publié et lu lors de la dernière manifestation Ecole de Nice au Musée Rétif. Les organisateurs se sont donc autocensurés en ne donnant pas à connaître les déclarations qui pouvaient les contrarier, ni les échanges «fructueux » provoqués par leur initiative. Voici donc les écrits en réaction.

Date : 13 novembre 2010 10:51:19 HNEC
À : Alocco

Cher marcel
Nous sommes du même avis, je publie ton texte dans ma prochaine NL
Je l'aime beaucoup
ben

Le 29 nov. 2010 à 14:50, France Delville a écrit : à R. Monticelli

Cher Raphaël
Comme tu es l'un des piliers fondateurs de l'Ecole de Nice, pourrais-tu écrire une déclaration (10 à 20 lignes) que tu lirais le samedi 4 décembre à partir de 10h30, au Musée Rétif, les pièces jointes te diront tout de la chose, j'ai oublié l'invitation, mais ceci sert d'icelle.
Ben sera là aussi. L'idée est très précise : es-tu pour ou contre la dissolution de l'Ecole de Nice afin de célébrer son importance définitive dans l'Histoire ?
Gilli, tu le sais sans doute, regrette depuis longtemps qu'elle n'ait pas été dissoute fin des années 70 (tout ça, bien sûr, est un débat intéressant mais égotiste), Alexandre plaide pour "50 ans", Sosno et Ben pleurent un peu qu'une si belle chose ne meure, mais, comme je leur ai plaidé : c'est purement symbolique ! On n'a oublié aucun des grands Mouvements dont les membres se sont éloignés du tronc pour devenir des troncs eux-mêmes !
Tu peux regarder le clip vidéo avec dialogue sur le sujet entre Alex et Claude Gilli sur "artcotedazur.fr", c'est ma dernière livraison.
Je serais désolée qu'il n'y ait pas de déclaration de ta part, pardonne le retard de ma demande, je ne sais plus où donner de la tête.
1 - Si tu ne peux venir, Alex ou moi lirons ta déclaration
2 - Il me la faut vite par mail, car nous les imprimons (les déclarations) et les distribuerons au public et aux journalistes.
Amitiés
France

PS Je n'ai pu venir t'écouter à la Médiathèque, pour les mêmes raisons que ci-dessus : je ne sais plus ou... etc.

29 nov. Mel de rm à F. Delville

Chère France,
je transmets, comme tu me le demandes, ton mel à Marcel.

merci donc, de lire ma déclaration, si tu crois que c'est utile, sans les passages perso, naturellement

Date : 29 novembre 2010 16:06:03 HNEC
Monticelli à
À : France Delville

Copie de cet échange à Marcel Alocco

Ma chère France,

Je suis à Gênes, ce samedi, pour le vernissage de l'expo d'un vieil ami peintre, Leonardo Rosa, pour qui j'ai fait un petit texte et auprès de qui je me suis engagé à être présent.
Pour ce qui concerne ma déclaration sur la fin de l'école de Nice... Je souscris pleinement aux propos de Marcel Alocco et les co-signe volontiers, s'il le veut bien...
Je reprends de mémoire les propos de Marcel... Si l'école de Nice n'est pas un fait d'histoire, elle n'existe pas et on ne saurait la dissoudre.
Si elle existe, elle est un fait d'histoire, et ne saurait pas donc être dissoute par simple proclamation.

J'ajoute... On pourrait, à la rigueur, si elle a existé, en constater, ou en annoncer, l'extinction... Pas la proclamer.
Pour ma part, je suis persuadé que le dynamisme niçois, identifiable depuis les années 50, est encore à l'œuvre aujourd'hui. Sous d'autres formes. Parfois plus institutionnelles. Parfois plus classiques ou plus convenues.
Je ne vois pas quel petit Dieu de l'art aurait l'autorité suffisante pour dire "que l'école de Nice soit." et elle serait, "qu'elle ne soit pas" et elle disparaîtrait.

 

Le 29 nov. 10 à 19:50, France Delville a écrit :

Cher Raphaël
Puisque tu ne peux être là samedi, quelqu’un lira ta déclaration.
Par contre si Marcel Alocco ne vient pas lire la sienne comme il l’annonce, personne ne lira son texte, texte « anonyme » dans le sens où les membres du quarteron (et non carteron, dans mon Robert c’est quarteron, et c’était quarteron à l’époque de Gaulle) ne sont pas nommés.
Il faut qu’il les nomme voyons, un peu de courage, qui sont donc les « commissaires à la retraite », et les « pseudo-critiques » ? Je brûle de savoir ! Evidemment, prendre au pied de la lettre l’idée de dissolution, mort, disparition, anéantissement… croire que des petits dieux veulent tuer l’EDN, tuer l’Histoire ! Mais je rêve !
Et bien ils ne sont plus très drôles, certains membres de l’EDN, c’est ce que j’ai découvert durant cette aventure… Il n’y en a pas beaucoup que j’ai trouvés…. vifs… et présents… et excitants… durant cette expo, qui pourtant invitait explicitement à des débats intéressants et fructueux, pour « faire le point »… Il aurait fallu moins de surdité, d’indifférence, de paresse aussi… Depuis le 7 juin, le silence, l’absentéisme ont été assourdissants !
La référence aux Nouveaux Réalistes à Milan en 1970 était une manière de lancer une question. A laquelle Gilli a répondu, et sa position n’est pas nouvelle. Mais c’est bien, il fait référence, en cette fin d’exposition. Lui fait le point : j’ai recueilli sa déposition.
Heureusement que Jean Mas, avec son génie parodique, est capable comme toujours de produire du jeu, et très sérieux. Et très beau. Il a eu la patience de faire une crèche, comme Flexner avait réuni les « écoliers » de l’Ecole de Nice, sur une photo. Voilà qui est joyeux, et généreux. Avec toutes sortes d’arrière-plans interprétatifs.
Jean Mas qui donne ces jours-ci au Musée Picasso une conférence sur ce « Cinquantenaire de l’Hystérie » qui fut célébré par Breton et Aragon en 1928 ! L’hystérie comme pratique artistique bien sûr.
Interroger le Temps, et la Durée des Mouvements n’était pas sans intérêt. Les grands mouvements n’ont pas duré longtemps, les artistes se séparant du tronc pour devenir des troncs eux-mêmes. Cela aurait été vraiment intéressant d’en débattre autour de l’Ecole de Nice. Il n’y a eu personne pour se manifester. Mais tout à coup, quand quelque chose est produit, c’est le bazooka, la haine. Ecole de N. comme haine.
Jean Mas lui est toujours dans le cri initial, le « premier pas », toujours aussi « frais » que quand il allait porter un igloo dans la montagne avec Ben, en 1970 je crois… Lui n’est pas fatigué, n’est pas à la retraite… J’admire. Je le considère comme un grand poète. A la manière de Jacques Lacan annonçant la dissolution de son Ecole par ces termes "elle était morte et ne le savait pas". Freud avait eu un patient qui au contraire avait rêvé qu'il était mort (alors qu'il ne l'était pas bien sûr... il ne l’était pas… il ne l’était pas voyez-vous !… c’était un rêve, c’était de la POESIE !)
Ouf ... il y a là des gens qui pensent au 3e degré, et dans la poésie, on est sauvés ! Quant au terme « proclamation », où l’as-tu pris ? Je ne l’ai pas prononcé ! Qui sont donc les "petits dieux de l'art" ? Hystérie ou paranoïa, l’EDN ?
Je te salue.
France
PS – N’oublie pas d’envoyer ma lettre à Marcel Alocco, bien sûr.

Nice le 30 novembre 2010

Très chère France,
(à lire sur un air de Marseillaise, de préférence version reggae)

Passons sur les lectures erronées : je ne n’ai jamais écrit pseudo-critiques (tes guillemets sont donc malvenus), et j’ai précisé commissaires par « ou agents d’art »... Quant à les nommer, il m’aurait fallu des pages, puisque ¼ d’entre eux sont concernés par carteron (Mon Larousse admet les deux versions mais, tu as raison, donne Quarteron comme majoritaire : j’ai donc encore choisi d’être minoritaire). Raphaël Monticelli me dit ne pas s’être senti visé. Ceux qui se sentiront visés en sauront le pourquoi ; et ils auront au moins le mérite d’être autocritiques.
Pour l’organisation et le déroulement de l’exposition Ecole de Nice : les artistes n’ont pas été consultés sur la définition de l’exposition, ni sur le programme parallèle. Ils ont été mis devant le fait accompli au dernier moment : il est donc normal qu’ils n’aient pas été très motivés, et aient choisi de d’abord honorer leurs engagements antérieurs, pour ma part plutôt hors de nos frontières.
Pour les « petits dieux », Raphaël te répondra s’il le désire. (Il l’écrit au singulier : « quel petit Dieu »)
Pour Lacan (pauvre Jacques ! aura tout vu !) il me paraît pour le moins abusif de comparer l’informelle Ecole de Nice avec L’Ecole Freudienne de Paris. Lacan était un maître qui informait ses disciples (entériné démocratiquement par un vote interne de dissolution) que l’appareil institutionnel qu’il avait créé (avec ou par Solange Faladé) pour distribuer ses paroles, ne fonctionnait plus. L’Ecole de Nice n’a jamais été une institution, et je ne vois personne qui hier comme aujourd’hui soit en capacité de s’en prétendre le « Maître » créateur et/ou destructeur.
« C’est purement symbolique » dis-tu. Alors le symbolique ce n’est RIEN ? Et ce pauvre Jacques ci-dessus nommé à qui personne ne l’a dit !
Jouer de l’hystérie version 1928, de l’Inquisition et l’auto da fe avec ou sans petits dieux, c’est le problème et la responsabilité de ceux qui le voudront. Bravo à Jean Mas de miser sur la dérision, il rigole bien et il a raison. J’espère que son auditoire aura plus d’humour que ceux qui voient de la haine là où il n’y a que dérision et foutage de gueule...
Mes condoléances pour le Musée Rétif. Après une vie déplorable, il aura eu une mort honorable.

FLUXUSement vôtre,

Marcel ALOCCO

(Au 7 février 2011 cette lettre est restée sans réponse.)